Restauration d’une portion de rive anthropisée de la rivière Madawaska

Ce projet a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la qualité de l’eau de la rivière Madawaska par la restauration et l’aménagement d’une portion de la bande riveraine anthropisée du cours d’eau. Cette portion se situe au parc du centenaire de Dégelis. Cette action vise à réduire les substances nocives dans l’eau et améliorer et protéger la santé des écosystèmes d’eau douce afin de restaurer leurs fonctions écologiques.

Le déroulement du projet a débuté en 2022 et s’échelonnera jusqu’en 2025.

Une Fête de la rivière réussie

Plus d’une quarantaine de personnes ont participé à cette fête de la rivière, le 12 août 2023. Elles ont pu en apprendre davantage sur :

Les bandes riveraines
Les fonctions écologiques des bandes riveraines
La faune aquatique (poissons)
Les espèces exotiques envahissantes
Les oiseaux
L’utilisation de l’étude des insectes pour connaître la qualité de l’eau

Elles ont aussi contribué à la plantation d’arbustes indigènes et aux ramassage de déchets. Cette journée s’est clôturée par la remise de nombreux prix de présence, pour le bonheur des grands et des petits. Un repas hot-dog a également été offert sur place. Merci aux participants et aux bénévoles qui ont permis de faire de cette journée un succès.

Les objectifs

Ce projet permettra l’amélioration de la qualité de l’eau douce de la rivière Madawaska en visant:

La réduction des substances nocives dans l’eau
La restauration et la protection de la santé des écosystèmes d’eau douce
La restauration des fonctions écologiques de la bande riveraine
- La protection contre l’érosion et la stabilisation de berge
- La filtration et l’infiltration du ruissellement, la présence d’une haie brise-vent
- Le contrôle et la régulation de la température
- La création d’habitats fauniques
- La qualité du paysage

Les bénéfices des espèces plantées

L’ensemble de ces espèces sont indigènes. Elles vivent naturellement dans le bassin du fleuve St-Jean et sont adaptées à l’écosystème riverain de la rivière Madawaska. L’utilisation d’un diversité de plantes permet d’améliorer l’efficacité de la rive en combinant les propriétés de chaque espèce.

Les espèces utilisées dans le cadre de ce projet sont les suivantes:

Le myrique baumier (Myrica gale)
La potentille frutescente (Dasiphora fruticosa)
Le rosier palustre (Rosa palustris)
Le sureau du Canada (Sambucus canadensis)
La vigne des rivages (Vitis riparia)
La viorne trilobée (Viburnum trilobum)
L’aronia aux fruits noirs (l’aronia melanocarpa)
Le framboisier rouge (rubus idaeus)
Le spirée à larges feuilles (spiraea alba)
L’iris versicolor (iris versicolor)

Pour en savoir plus les caractéristiques de chaque espèce, consulter le lien suivant: https://obvfleuvestjean.com/vente-darbustes-indigenes/

Les partenaires du projet

Ce projet est le résultat d’un travail collaboratif de nombreux acteurs du milieu : Environnement et Changement climatique Canada, la ville Dégelis, Place du Travailleur, Groupe Lebel, Coin du Sport, Excavation Bergeron, Société d’aménagement de la Madawaska, BMR Dégelis et le Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs.

De plus, ce projet est fortement soutenu par la collectivité et les organismes en environnement de la région et a reçu plusieurs lettres d’appui :

• Ville de Dégelis
• Éco-Site de la tête du lac Témiscouata

• Conseil régional en environnement du Bas-Saint-Laurent
• La Société d’histoire et d’archéologie du Témiscouata
• La Corporation d’aménagement du lac Témiscouata et de la rivière Madawaska
• Député fédéral de Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques
• Le Parc national du lac Témiscouata (PNLT)

Raison d’être du projet

La rivière Madawaska révèle un fort caractère historique puisqu’elle est au cœur du développement des villes de Dégelis, QC et Edmundston, NB. Elle représente aujourd’hui une source d’utilisation récréotouristique (navigation de plaisance, pêche, chasse, baignade, contemplation, observation de la faune aviaire, etc.) et joue un rôle important dans l’économie de la région.

L’historique de la rivière est fortement lié à celui de la foresterie. Elle a longtemps été utilisée pour la drave et la transformation du bois. Ces activités ont nécessité des remblais majeurs, dont l’aménagement en 1930 et la mise à jour en 1992, d’un barrage à l’exutoire du lac Témiscouta, en amont de la rivière Madawaska. Ces activités ont eu de forts impacts sur l’hydromorphologie de la rivière créant des modifications au débit solide par un changement des lieux d’érosion et de dépôts des sédiments. Cela a contribué à perturber le milieu que ce soit par les bandes riveraines ainsi que la qualité de l’eau et des écosystèmes aquatiques. Dans cette optique, au cours des années 1990, différents travaux ont été entrepris afin de stabiliser les lieux d’érosion. Le plus important d’entre eux a été réalisé à 400m de l’emplacement prévu pour la restauration des rives de ce projet. Ces travaux de dragage et stabilisation de la berge le long de la 295 auront eu un impact sur l’écoulement et n’auront eu comme effet que de déplacer la problématique en aval.

La rivière a longtemps été la poubelle de la ville et on y retrouve encore aujourd’hui plusieurs sortes de contaminants ponctuels, des pièces automobiles, des produits recyclables et des pièces de métal ainsi que des déchets de toutes sortes. Les activités anthropiques au alentour de la rivière ont été multiples et encore aujourd’hui, les activités industrielles plus particulièrement ont des répercussions sur la qualité de l’eau de surface. En ce sens, et suite à une recommandation du bureau régional du MELCC, un échantillonnage d’un des affluents de la rivière Madawaska, soit la rivière aux Perches, a été réalisé cet été afin de déterminer la présence de phénols et de C10-C50.

Étant en tête de bassin, tous les impacts ayant lieu sur le territoire auront des répercussions en aval, au Nouveau-Brunswick. La portion québécoise du bassin versant de la rivière Madawaska et du fleuve Saint-Jean plus largement a une importante responsabilité morale envers le Nouveau-Brunswick et les États-Unis. La portion de la rivière Madawaska située au Nouveau-Brunswick est reconnue pour être sujette à des problématiques de mauvaise qualité de l’eau liés à a présence de coliformes fécaux.

Ce projet permet de répondre à neuf (9) actions inscrites au Plan d’action du PDE, plan d’action élaborer en concertation avec l’ensemble des acteurs de l’eau de la zone de
gestion intégrée en eau du bassin versant du fleuve Saint-Jean (voir la pièce-jointe «23. Liste des actions du Plan d’action du PDE_OBVFSJ»).

Les impacts de ces activités forestières, agricoles, industrielles et municipales sur la qualité de l’eau de la rivière Madawaska ont été suivis et étudiés en détail par les ministères et les municipalités du Québec et du Nouveau-Brunswick, ainsi que par des organismes non gouvernementaux à vocation environnementale.

Des données historiques et récentes sur la qualité de l’eau et des renseignements connexes sur la rivière Madawaska peuvent être trouvés facilement sur les sites Internet des ministères du Québec et du NouveauBrunswick et des ONGE, et dans leurs rapports.

Le parc du centenaire

Autrefois, la rivière Madawaska, qui veut dire la rivière qui ne gèle pas (sur environ 15 kilomètres), était l’un des seuls sites d’hivernement des premières nations Malécites. Ce dégel s’explique par les eaux profondes du lac Témiscouata qui sont plus chaudes et qui remontent en surface. Voila d’où vient le nom Dégelis, anciennement Sainte-Rose du Dégelé.

En 1985, la ville de Dégelis a aménagé le parc du centenaire en bordure de la rivière Madawaska afin de commémorer le 100e anniversaire de la municipalité. Ce lieu était anciennement un lieu de portage des premières nations Malécites. Ensuite, les colonisateurs ont construit un fort à cet endroit.

Un monument pyramidale a été érigé en 1986 et présente des tableaux en bois sculptés présentant des scènes des fondateurs de la paroisse. Ces présentations évoquent les thèmes historiques, religieux et civils. (Dégelis, 2023)

Thèmatique « RELIGION » :

L’Angelus : représenté par une famille cessant le travail au champ pour se recueillir et prendre le repas bien mérité;
L’Église actuelle de Dégelis.

Thématique « HISTORIQUE » :

Le Portage : représenté par un indien qui indique l’existence des routes du portage;
La Rivière : représentée par un voyageur qui arrive de la rivière en canot et se prépare au portage;
Le Fort : représenté par l’arrivée d’un courrier accueilli par un homme à son poste de garde.

Thématique « CIVIL » :

L’Emblème de Dégelis : reproduction des armoiries;
La Sauvagine: présentation du gibier d’eau sur la rivière Madawaska.

Qu’est-ce qu’une bande riveraine?

Une bande riveraine est une ceinture de végétation naturelle qui borde les rives des cours d’eau et qui constitue une zone de transition entre les milieux aquatiques et terrestres. La bande riveraine est composée de plusieurs strates de plantes d’herbacées, d’arbustes et d’arbres. Ces végétaux sont essentiels, car ils contribuent à limiter l’apport en nutriments dans les lacs et rivières. Cela permet au cours d’eau de rester en bonne santé. Il est donc important de maintenir ou de restaurer la végétation sur le bord des cours d’eau.

Les bienfaits des bandes riveraines

Elles protègent contre les vagues et les grands vents;
Elles sont garantes de la beauté naturelle des paysages;
Elles régulent le niveau de l’eau en absorbant les eaux de pluie et diminuent les risques d’inondations;
Elles rafraîchissent la température de l’eau;
Elles filtrent naturellement les nutriments et les polluants;
Elles stabilisent les berges et freinent l’érosion des rives;
Elles procurent une richesse biologique en offrant des habitats et de la nourriture aux animaux

En savoir plus sur les bandes riveraines, cliquez sur le lien suivant:

Sources:

Ville Dégelis (2023). https://degelis.ca/tourisme-et-evenements/activites-attraits