Écosystème naturel et activités anthropiques

La gestion intégrée des ressources en eau par bassin versant vise à tenir compte des usages anthropiques (par l’être humain) de ces ressources mais également des phénomènes naturels liés à l’eau et aux écosystèmes aquatiques. La combinaison de ces activités est indispensable si nous voulons mettre en place un développement durable.

Le cycle de l’eau

En règle générale, un écosystème naturel s’autorégule et la ressource se déplace à l’intérieur d’un cycle. Dans notre cas nous parlerons du cycle de l’eau (voir figure ci-dessous). Une partie de l’eau accumulée dans les rivières, fleuves, lacs, océans ainsi que dans la végétation s’évapore sous l’effet de la chaleur. En altitude, l’air est plus froid, ce qui amène l’eau contenue dans l’air à se condenser sous forme de nuages. Cette eau finit par devenir trop lourde pour rester sous forme de nuages et se transforme alors en précipitations (pluie, neige, etc… selon la température). Une fois au sol, une partie de cette eau de précipitation ruisselle, c’est-à-dire qu’elle s’écoule à la surface du sol. L’autre partie est absorbée par le sol; on dit qu’elle s’infiltre, pour aller rejoindre la nappe d’eau souterraine. Les eaux de ruissellement et les eaux souterraines participent à l’approvisionnement des rivières, fleuves, lacs, océans, végétation… et le cycle recommence.

Cycle de l’eau

L’eau, source de vie

Dans leur quête de vie extraterrestre, les scientifiques recherchent notamment des traces d’eau sur les différents astres qu’ils explorent, car l’eau est la source de toute vie sur Terre. Sous ses différentes formes, l’eau nourrit, supporte, transporte, sert d’habitat, etc… Elle est au cœur du bon fonctionnement naturel des écosystèmes.

Prenons l’exemple d’un lac en santé. D’une façon générale, un lac en santé se caractérise par une eau claire, fraîche et riche en oxygène, peu de plantes aquatiques mais beaucoup de végétation sur ses rives et dans l’ensemble de son bassin versant ainsi qu’une vie aquatique en équilibre avec son milieu. La beauté d’un tel lieu laisse penser au paradis sur Terre. Pourquoi ne pas s’y installer et vivre au paradis ? Il n’y a rien de mal à cela. Cependant si nous voulons en profiter nous-même et pouvoir transmettre ce paradis aux générations futures, il faut en prendre soin dès aujourd’hui.

Lac Témiscouata (OBVFSJ)

L’occupation du territoire (développement urbain, transports…) et l’exploitation des ressources (agriculture, foresterie, industrie…) sont essentiels à la survie de l’être humain. Cependant, si nous n’y faisons pas attention, nos activités peuvent déséquilibrer le milieu naturel qui nous supporte.

Le maintien d’écosystèmes aquatiques et riverains intègres regroupe une grande partie des problématiques mises en avant dans notre diagnostic pour une gestion intégrée de la ressource en eau au sein du bassin versant du fleuve St-Jean. Ces problématiques sont les suivantes:

  • Prolifération des espèces exotiques envahissantes
  • Eutrophisation des lacs et des rivières (=vieillissement accéléré)
  • Dégradation des milieux humides
  • Recul de l’intégrité faunique
  • Érosion des sols
  • Recul de l’intégrité écologique des rives

Pour en savoir plus consultez notre Plan Directeur de l’Eau (PDE)

Des écosystèmes aquatiques et riverains qui ne sont pas intègres et en santé peuvent avoir des répercussions sur notre qualité de vie. Par exemple, lorsque les activités anthropiques :

  •  représentent un risque de contamination  des eaux de surface ou souterraines, cela peut avoir un impact sur la santé publique et les possibilités de baignade, de pêche ou de navigation.
  • engendrent une consommation en eau et un drainage excessifs, cela peut entraîner des restrictions d’usage et souvent des coûts supplémentaires.
  • ne tiennent pas compte du fonctionnement naturel des écosystèmes aquatiques (destruction de milieux humides, développement en zone inondable…), cela peut augmenter les risques d’inondation

Pour en savoir plus consultez notre Plan Directeur de l’Eau (PDE)