Dégradation des milieux humides et hydriques

Les milieux humides et hydriques (MHH) sont des étendues saturées d’eau ou inondées de façon permanente ou temporaire. Les lacs, les rivières et leurs plaines inondables sont représentatifs des milieux hydriques, alors que les étangs, les marais, les marécages et les tourbières sont caractéristiques des milieux humides (Lachance D. et al., 2021). Ces milieux jouent un rôle important dans l’écosystème. Ils permettent notamment de réguler le cycle de l’eau, de filtrer les sédiments et matières polluantes, de protéger contre les inondations, de séquestrer le carbone, mais aussi de fournir un habitat riche en biodiversité (MELCCFP, 2023). Pendant longtemps ils étaient considérés comme des lieux insalubres, où prolifèrent les insectes nuisibles et les maladies (Buffon, 1764). Aujourd’hui, bien que leur importance soit avérée, les perceptions négatives autour des milieux humides occupent encore une place importante dans l’imaginaire collectif, faisant qu’ils sont souvent sacrifiés, remblayés et drainés au nom du développement humain. Dans le bassin versant du fleuve Saint-Jean, on retrouve de nombreux MHH de qualité, qu’il convient de préserver.

Le suivi de l’état des milieux humides du bassin versant du fleuve Saint-Jean se fait principalement par les estimations cartographiques régionales (à travers les PRMHH des MRC) et les cartographies indépendantes telles que celles produites par Canards Illimités Canada. Malgré ces estimations cartographiques, des caractérisations sur le terrain par des biologistes certifiés sont nécessaires afin de confirmer la superficie réelle des milieux humides potentiels préidentifiés.

Consultez la fiche diagnostique associée à cette problématique pour avoir un portrait plus détaillé des milieux humides présents dans le bassin versant du fleuve Saint-Jean.

Fiche diagnostique

Dégradation de la qualité des milieux humides.

Les principales conséquences associées à cette problématique sont :

Perte de la capacité d’absorption des sols, augmentant ainsi le ruissellement de surface, la sédimentation et les débordements/inondations
Mène également à un ralentissement de la recharge des nappes souterraines
Perte d’habitats fauniques de haute importance pouvant occasionner des déséquilibres significatifs dans la chaîne alimentaire
Sécheresse des sols accrue durant l’été dû au manque d’absorption d’eau durant la période printanière

Les problèmes de dégradation des milieux humides sont principalement causés par :

Méconnaissance du rôle et des services écosystémiques rendus par les milieux humides (souvent considérés comme des obstacles, des milieux insalubres, inutiles)
Linéarisation des cours d’eau à des fins d’activité humaines (facilitation du drainage)
Développements urbains, agricoles et forestiers
Prolifération d’espèces végétales envahissantes en milieux humides, réduisant l’espace disponibles pour la végétation indigène

Il est possible d’atténuer les risques associés à l’ensemble de ces pratiques à travers des initiatives plus écoresponsables. C’est d’ailleurs ce à quoi travaille l’OBVFSJ en participant à plusieurs projets en lien avec la dégradation des milieux humides et hydriques.

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