Le marais Léverrier se situe dans la municipalité de Saint-Adalbert en Chaudière-Appalaches. Il est l’un des quatre milieux humides prioritaires du Plan Directeur de l’Eau de l’OBVFSJ. Sa grande superficie, la diversité d’espèces et d’habitats qu’il abrite et son intégrité écologique justifient sa priorité pour la conservation et la mise en valeur.
On nomme le marais Leverrier ou le lac Leverrier la zone inondée peu profonde et dominée par des îlots de végétation herbacée dont le niveau d’eau est contrôlé par un barrage. Cette zone est une aire protégée qui représente l’habitat du rat musqué. Cependant, plusieurs autres milieux humides, arbustifs ou forestiers, sont adjacents au marais Leverrier, formant ainsi un vaste complexe de milieux humides diversifiés abritant une faune et une flore particulière. Cet ensemble de milieux humides, localisé entre la route 204 et le 6e rang Ouest à Saint-Adalbert, s’étend sur plus de 630 hectares (≈1560 acres).
La portion du marais Leverrier qui est dominée par la végétation herbacée est en fait un fen. En effet, on y retrouve plus de 1,20 mètre d’épaisseur de matière organique (tourbe).
Depuis la fin du 19e siècle, lors du mouvement de colonisation de la région, le marais Leverrier a subi différentes interventions par l’homme pour favoriser soit l’agriculture ou la foresterie. À l’époque, le marais Leverrier se nommait le lac Maringouin, ce qui n’est pas difficile à croire pour quiconque ayant passé une journée aux abords de ce plan d’eau bien gardé par une armée d’insectes piqueurs. Il a été renommé le lac Leverrier en 1968. Il s’agit du même toponyme que le canton qui, selon la Commission de toponymie du Québec, rappelle Louis Guillaume Leverrier ou Verrier qui occupait le poste de procureur du Conseil souverain de la Nouvelle-France en 1728. Voici un bref historique des travaux réalisés au marais Leverrier:
C’est en 1983 que le marais Leverrier a été identifié comme un milieu à potentiel élevé pour la sauvagine par Canards Illimités Canada (CIC). Cependant, à cette époque aucune végétation ne poussait au centre du lac dû à sa profondeur d’eau, ce qui limitait son utilisation par la sauvagine. En 1989, l’exutoire du marais a subi un reprofilage afin d’abaisser le niveau d’eau du lac et favoriser la végétation en son centre.
Un barrage de forte contenance en béton a été installé sur la rivière Leverrier afin de maintenir le niveau de l’eau durant l’été. Quelques années après les travaux, des inventaires ont permis de valider la présence du rat musqué dans le marais Leverrier. C’est en 2004 que le marais Leverrier est officiellement devenu une aire protégée en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune et désignée comme habitat du rat musqué en vertu du Règlement sur les habitats fauniques.
Une partie du complexe de milieux humides est donc protégée soit par un statut officiel, soit par la vocation de conservation des terres gérées par Canard Illimité Canada. Une autre partie se trouve sur des terres publiques, tandis que près de 300 hectares (≈740 acres) des milieux humides du marais Leverrier sont sur des terres privées.
En 2018-2019, l’OBV du fleuve Saint-jean a réalisé un projet de conservation volontaire visant à assurer la conservation des milieux humides du marais Leverrier en forêt privée. Une grande partie des propriétaires forestiers possèdent une terre pour le plaisir de l’aménager et de profiter de la nature. Ils souhaitent y pratiquer leurs activités le plus longtemps possible et plusieurs ont l’intention de la donner en héritage. C’est pourquoi ils souhaitent conserver à long terme les attraits naturels, les habitats fauniques et les communautés végétales que leur propriété abrite. La conservation volontaire représente donc l’implication et l’initiative des propriétaires de milieux naturels dans la préservation des écosystèmes qu’ils possèdent.
Pour y parvenir, ce projet comportait 4 volets principaux:
L’OBVFSJ a réalisé un cahier du propriétaire personnalisé pour 12 des propriétaires du marais Léverrier. L’objectif de ce cahier est de les informer des richesses naturelles dont recèle leur propriété et de les aider à préserver ces richesses tout en poursuivant les activités qui leurs tiennent à cœur.
Cette propriété est souvent leur bien le plus précieux. Elle peut être un héritage familial, une source de revenus, un terrain de chasse ou bien un lieu de repos. Elle est cependant bien plus encore! Elle recèle également d’habitats uniques d’une grande valeur pour la faune et la flore.
Ce cahier personnalisé présente des informations sur le marais Leverrier et les milieux humides qui se trouvent chez chacun de ces propriétaires. Il comprend notamment :
• Une description du marais Leverrier et des milieux humides sur la propriété;
• Une carte de la propriété;
• Un aperçu des espèces de la faune et la flore particulières qui résident sur la propriété ou à proximité;
• Des recommandations sur les gestes simples et concrets que les propriétaires peuvent poser afin de préserver leur propriété
Avec de bonnes connaissances ainsi qu’une gestion appropriée, il est possible d’utiliser une propriété tout en protégeant la nature qui s’y trouve.
8 espèces de mammifères ont été observées mais le marais Léverrier en abrite certainement de nombreuses autres.
Près d’une centaine d’espèces d’oiseaux ont été répertoriées.
7 espèces d’amphibiens et reptiles ont été observés mais il en existe sûrement beaucoup plus :
De nombreuses plantes ont été observées au marais Léverrier: plantes carnivores, aquatiques, éricacées… trop pour toutes les citer. En voici quelques unes :
Le roseau commun ou phragmite est une plante exotique envahissante présente au marais Léverrier. Pour éviter sa propagation: