Concertation

L’OBV du fleuve St-Jean organise 2 ateliers de concertation cet automne. C’est le bon moment pour devenir un acteur du changement en venant partager ta vision, tes idées, tes préoccupations. Viens faire entendre ta voix pour protéger cette ressource inestimable qu’est l’EAU!

La concertation c’est quoi?

C’est un processus basé sur le dialogue entre les acteurs de l’eau, dont le résultat est la construction collective d’orientations et d’objectifs communs envers les ressources en eau d’un territoire.

La concertation prend racine dans l’identification collective des problématiques affectant les ressources en eau et des divers usages de ces ressources.

L’intérêt réside avant tout dans le fait de construire ensemble des objectifs partagés.

Cadre de référence de la gestion intégrée des ressources en eau (MELCCFP) – 2022

Où et quand

Pour le Bas-Saint-Laurent:

Le 27 novembre 2024 – 9h30 @ 14h30

Salle polyvalente, Centre PGR, Témiscouata-sur-le-Lac (QC), G0L1X0

Pour Chaudière-Appalaches:

Le 20 novembre 2024 – 9h30 @ 14h30

48 chemin Taché Est

St-Marcel (QC), G0R 3R0

Qui peut participer

Tu as un intérêt pour les lacs, rivières, milieux aquatiques et l’usage que nous en faisons… tu es invité à participer aux ateliers de concertation. C’est le seul critère de sélection! Une formation sera offerte sur place pour que tous les participants aient les connaissances de base sur les différentes problématiques abordées.

Si ton intérêt concerne surtout les milieux aquatiques de la partie du bassin versant du fleuve St-Jean située en Chaudière-Appalaches (en vert dans la carte ci-dessous), nous t’invitons à participer à l’atelier du 20 novembre.

Si ton intérêt concerne surtout les milieux aquatiques de la partie du bassin versant du fleuve St-Jean située au Bas-Saint-Laurent (en bleu dans la carte ci-dessous), nous t’invitons à participer à l’atelier du 27 novembre.

Pourquoi participer

Les orientations et objectifs communs qui sortiront des ateliers de concertation serviront de base pour déterminer les futurs projets sur lesquels l’OBV du fleuve St-Jean travaillera avec les différents acteurs du milieu: municipal, économique, communautaire, Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk.

Le 1er mars 2024, l’OBV du fleuve St-Jean doit déposer son Plan Directeur de l’Eau (PDE) mis à jour, incluant les orientations et objectifs communs issus de la concertation. En 2024-2025, nous travaillons sur les actions à mettre en place pour atteindre ces objectifs communs au sein du bassin versant du fleuve St-Jean.

La concertation de cet automne 2024 représente LE bon moment pour venir partager tes inquiétudes, préoccupations, tes idées et ta vision dès le début du processus. C’est l’occasion de devenir un acteur du changement pour protéger cette ressource inestimable qu’est l’EAU !

De quoi allons-nous parler?

Le PDE mis à jour en mars 2024, a permis de définir les objectifs à atteindre dans chacune des 5 problématiques prioritaires. Lors des ateliers de concertation du 20 et du 27 novembre, nous allons discuter ensemble des actions à mettre en place pour atteindre ces objectifs. Voici une brève description des 5 problématiques prioritaires dans le bassin versant du fleuve St-Jean:

La contamination des eaux de surface

Comme leur nom l’indique, les eaux de surface se trouvent à la surface du sol. Il s’agit essentiellement des cours d’eau, des lacs, des eaux de ruissellement et des milieux humides. Cette eau, indispensable à la vie, constitue une ressource essentielle au bon fonctionnement des systèmes vivants. Or, leur accessibilité les rend très vulnérables et sensibles aux aléas et donc à la contamination. Notamment, certaines molécules actives polluantes persistent dans l’environnement et peuvent contaminer l’ensemble de la chaîne alimentaire dont le dernier maillon est l’homme. La qualité de l’eau est évaluée à travers plusieurs paramètres physicochimiques et biologiques, tels que la température, le pH, l’oxygène dissous, les coliformes fécaux, les nutriments (phosphore, azote, potassium…), les métaux (mercure, plomb, fer, zinc), etc.

La prolifération des espèces exotiques envahissantes

Une espèce exotique est une plante ou un animal qui a été introduit accidentellement ou intentionnellement dans une région située en dehors de son aire de distribution naturelle connue. Elle est considérée comme envahissante lorsque sa propagation engendre des dommages écologiques, économiques ou sociaux. Plusieurs espèces, telles que le myriophylle à épi (Myriophyllum spicatum), la moule zébrée (Dreissena polymorpha), le roseau commun (Phragmites autralis), le maskinongé (Esox masquinongy), la salicaire pourpre (Lythrum salicaria), le butome à ombelle (Butomus umbellatus) et l’alpiste roseau (Phalaris arundinacea) furent introduites dans le bassin versant du fleuve Saint-Jean. Il existe également un risque potentiel d’introduction et d’envahissement par d’autres espèces.

La dégradation des milieux humides

 Les milieux humides sont des sites saturés d’eau ou inondés pendant une période suffisamment longue pour influencer le sol et la végétation présente (Couillard et Grondin 1992). La majorité des milieux humides sont adjacents à un cours d’eau ou à un lac mais ce n’est pas le seul endroit où il est possible de les observer. Certains d’entre eux sont simplement alimentés par une source d’eau résurgente et d’autres uniquement par les précipitations. Les étangs, les marais, les marécages et les tourbières sont considérés comme des milieux humides au sens de la Loi sur la qualité de l’environnement.

Ces milieux jouent un rôle important au sein d’un bassin versant puisqu’ils permettent de réguler le régime hydrique, filtrent les matières polluantes de l’eau en plus d’abriter une flore et une faune très diversifiée composant une très importante biomasse. Cependant, l’importance des milieux humides est généralement méconnue et ils sont souvent sacrifiés, remblayés et drainés lors de l’aménagement du territoire pour fins agricoles et forestières, de développement urbain et résidentiel ou de construction de routes, par exemple.

Le recul de l’intégrité faunique

La diversité faunique est l’une des plus grandes richesses de la planète mais aussi l’une des moins reconnues. Nous nous concentrerons ici sur la biodiversité faunique liée aux milieux aquatiques, c’est-à-dire l’ichtyofaune (l’ensemble des poissons) et l’herpétofaune (l’ensemble des reptiles et amphibiens dont le cycle de vie est directement relié aux milieux aquatiques ou humides). Étant donné l’importance de la faune dans la régulation des écosystèmes mais également dans notre économie régionale (pêche, récréotourisme), il est indispensable de maintenir des populations fauniques saines et équilibrées.

Or, certaines populations de salmonidés seraient fortement réduites dans plusieurs plans d’eau, si elles n’étaient pas régulièrement ensemencées. La qualité d’habitat notamment pour l’omble de fontaine semble avoir reculée dans plusieurs cours d’eau. L’herpétofaune, représentée dans le bassin versant par 15 espèces sur les 38 que compte le Québec, a également vu son potentiel d’habitat reculer. Qu’il s’agisse de la surpêche, du braconnage, ou encore de l’exploitation des milieux naturels, les activités humaines sont malheureusement l’une des causes principales de l’état précaire de certaines populations fauniques.

L’eutrophisation des lacs et des rivières

Un lac en santé (que l’on pourrait qualifier de « jeune » et qu’on appelle oligotrophe) est caractérisé par une eau claire, fraîche, bien oxygénée et généralement peu pourvu en végétation aquatique. L’apport et la consommation d’oxygène y sont équilibrés. Les sédiments, nutriments et matières organiques qui lui sont acheminés naturellement par ses tributaires au fil des siècles, stimulent la croissance des végétaux aquatiques et transforment alors progressivement et lentement ses zones peu profondes en marais.

C’est ce processus de vieillissement des lacs qu’on appelle eutrophisation, un phénomène naturel, qui se produit généralement sur plusieurs milliers d’années.

Le problème se pose lorsque l’empreinte des activités humaines accélère de manière importante ce processus, pouvant le réduire à quelques dizaines d’années seulement, voir même moins. Les lacs peu profonds et les baies, sont plus vulnérables, puisque la croissance de la végétation aquatique est limitée par la pénétration de la lumière du soleil qui atteint rarement plus de 5 mètres dans le bassin versant. L’eutrophisation se traduit par une augmentation de la masse végétale aquatique et par une diminution des teneurs en oxygène dans l’eau. Elle engendre donc des changements au sein de la composition des communautés de poissons et de plantes. Les fleurs d’eau d’algues bleu-vert (cyanobactéries) font aussi partie des signes d’eutrophisation des plans d’eau.