Myriophylle à épis
Le myriophylle à épi est originaire d’Eurasie, et serait arrivé au Québec depuis au moins 1927, probablement par les eaux de ballast des navires ou par les vidanges d’aquarium en milieu naturel. L’espèce est capable de s’adapter facilement au milieu aquatique dans lequel elle est introduite et croît rapidement, ce qui rend l’espèce très compétitive par rapport aux autres espèces aquatiques. D’autant plus que, le myriophylle à épi se reproduit simplement à partir d’un fragment de plante. Lorsque la plante est présente, elle a tendance à réduire l’oxygène dans l’eau et à augmenter la quantité de nutriments, ce qui favorise le vieillissement prématuré des lacs (cf. fiche diagnostique sur l’eutrophisation).
Dans le bassin versant du fleuve Saint-Jean, on trouve une présence importante du myriophylle indigène, une plante locale qui ne pose pas de problèmes. Le myriophylle à épi a quant à lui été découvert dans deux lacs du bassin versant : le lac Témiscouata et le lac Joli. Pour éviter que l’espèce se propage dans d’autres lacs, les MRC et les municipalités mettent en place des mesures de protection et augmentent l’offre de stations de lavage. L’Association de riverains du lac Joli recourt aussi à l’arrachage et au bâchage de l’herbier de myriophylle à épi pour contrer sa propagation. L’Organisme de bassin versant du fleuve Saint-Jean fait également de la sensibilisation pour que le lavage des embarcations devienne une habitude systématique. Ce sont des actions qui doivent être poursuivies, afin d’éviter la propagation de toute autre espèce aquatique.
Nettoyer vos embarcations
Lutte contre le myriophylle à épis – Parc national du Lac-Témiscouata – Sépaq
As-tu remarqué ces bouées sur le lac Témiscouata ?
Elles signalent la présence d‘importantes colonies de myriophylles à épis et incitent les embarcations à circuler loin d’elles. Le myriophylle à épis est une plante exotique envahissante découverte dans le lac Témiscouata en 2016. Non seulement il nuit à la baignade et la navigation, mais une fois installé, il est presque impossible à déloger et se développe très rapidement. L’OBVFSJ a mis en place une série d’outils pour limiter sa propagation au sein du lac Témiscouata mais aussi pour éviter de le retrouver dans les autres lacs de la région.

Savais-tu que plus de 90% du myriophylle à épis est propagé par nos embarcations ?
C’est pourquoi les outils mis en œuvre ciblent essentiellement les bons gestes à adopter lorsqu’on navigue sur le lac. Les bouées ont été installées en juillet et d’ici quelques semaines tu verras également un panneau d’information à chaque entrée publique du lac Témiscouata. Enfin, pour que tu puisses avoir l’information avec toi à chaque fois que tu navigues sur le lac, nous offrons gratuitement, jusqu’à épuisement des stocks, un guide nautique en format dépliant plastifié. Viens t’en procurer ! Ils sont disponibles dans les bureaux de l’OBV du fleuve St-Jean mais aussi aux endroits suivant :
– Bureau municipal de St-Juste-du-Lac
– Bureau municipal de Dégelis
– Bureau municipal de Témiscouata-sur-le-Lac
– Éco-site de la tête du lac Témiscouata
Ce projet n’aurait certainement pas vu le jour sans le soutien financier de la Fondation de la Faune du Québec. Nous tenons également à remercier la Sépaq-Parc national du lac Témiscouata, le comité des Gardiens du lac Témiscouata, l’Éco-site de la tête du lac Témiscouata, l’Association Chasse et Pêche du Témiscouata ainsi que les municipalités de Dégelis, Témiscouata-sur-le-Lac et Saint-Juste-du-Lac pour leur précieuse collaboration.